News
Remise des insignes de chevalier de la légion d’honneur à Jean Mazet


Le 15 janvier 2025 à 18:00 dans les locaux de la communauté de communes de Quercy Bouriane à Gourdon, se déroulait la cérémonie de remise des insignes de chevalier de la légion d’honneur à Jean Mazet. Parmi les autorités, on notait la présence de Madame Claire Raulin, préfète du Lot, et de Jean-Marie Courtin, maire de Gourdon, personnalité accueillant l’ensemble des participants.
C’est au titre de son combat pour la libération du pays, son service et son dévouement aux autres, que cette décoration est remise à Jean Mazet.
Jean Mazet est né le 15 janvier 1924 à Gourdon, il y a 101 ans aujourd’hui, dans une famille de paysans. Il porte haut les valeurs de travail, de courage, de droiture. Avec un père soldat pendant la Grande Guerre, il fait partie de ces Français, peu nombreux, qui restent debout en 1940. Il ne peut consentir ni à la défaite ni à la soumission. Il s’engage alors dans le Corps-franc Pommiès et la ferme familiale devient un lieu où se concrétisent de multiples actions au profit de la résistance : enterrer des armes parachutées, ravitailler ou conduire des hommes au maquis de la Melve, confectionner des charges explosives, assurer des liaisons, etc.
Jean recevra au cours d’une de ses missions à la gare de Gourdon, de deux inconnus, le message émanant de Londres et annonçant le débarquement. Il prend à chaque fois le risque de se faire repérer et arrêter.
Christiane Bouat, présidente de la SMLH 46, faisait remarquer au cours de son allocution, que deux drapeaux se tenaient côte à côte durant la cérémonie : Celui du Corps-franc Pommiès que Jean Mazet a porté à de multiples reprises et celui de la société des membres de la Légion d’honneur. La proximité de ces deux drapeaux apporte une forte valeur symbolique à ce moment solennel et rappelle des heures tragiques de l’histoire.
Jean Mazet a pris tous les risques au cours de ces années noires et il l’a fait simplement en affirmant : « Il le fallait ». C’était pour lui une évidence d’insécuriser l’occupant, de le ralentir, de le détruire d’une manière ou d’une autre.
Son père, Henri, sera abattu alors qu’il travaillait dans sa vigne par un détachement de la 11ème Panzer Division. Une rue de Gourdon porte son nom.
En 1947, Gourdon reçoit la croix de guerre avec la citation suivante : « Centre actif de refus, a formé de nombreux maquis qui ont lutté vaillamment contre l’occupant, a supporté avec courage les représailles, restera par ses martyrs le symbole de la Résistance ».
Après la guerre, Jean Mazet mène une vie de professionnel et de citoyen averti et vigilant. Il assume auprès des jeunes collégiens et lycéens, la transmission vivante et argumentée des événements terribles qu’il a vécus. Il est présent à l’occasion de toutes les cérémonies patriotiques.
Après les différents discours, c’est le docteur Daniel Meynard, délégué cantonal de la SMLH 46, qui lui remet, selon la formule consacrée, les insignes de chevalier de la légion d’honneur.
La cérémonie se poursuit et s’achève par un moment de convivialité dans les locaux de la communauté de communes.
