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OBSEQUES DU COLONEL (ER) JEAN GUERRE
Le 27 décembre 2024 se déroulaient les obsèques du colonel (ER) Jean GUERRE à CASTELNAU-MONTRATIER (46), une personne très estimée dans la commune éponyme.
De nombreux parents, voisins et amis ainsi qu’une délégation de la légion d’honneur [l’ingénieur général Emile Haro, le colonel (ER) Christian Savignac (porte-drapeau SMLH 46) et bien sûr la présidente, Christiane Bouat], étaient venus lui rendre un dernier hommage.
Au cours de son éloge funèbre, la présidente de la SMLH 46 retraçait brièvement la vie et les états de service du colonel Jean Guerre : « Colonel Jean Guerre, vous avez servi fidèlement la France, vous avez été aussi un homme d’engagements multiples, toujours à la recherche du bien commun, porteur de hautes valeurs civiques et morales, probablement une tradition familiale (père gendarme et grand-père douanier). Après le certificat d’études à 14 ans, votre scolarité aux Enfants de Troupe à Tulles a été déterminante. Alors que se profilaient les prémices de la décolonisation, ces Ecoles d’Enfants de Troupe (dont celle de Tulles couplée avec une manufacture d’armement) forgeaient une solide culture générale et de forts tempéraments, disciplinés, exigeants, rigoureux, aptes au commandement. Vous y étudiez de 1947 à 1951 avec pour devise : « Bien apprendre pour mieux servir ». Qui ne rêverait pas en 2024 d’un si beau projet éducatif et moral ? »
A dix huit ans, Jean Guerre s’engage dans les forces armées pour 5 ans alors que la guerre gronde en Indochine et que des troubles affectent l’Algérie, encore française. Il fait le choix de défendre la Patrie avec courage et sens de l’honneur. Il réussit le concours de l’Ecole spéciale de Saint Cyr (142ème promotion, Maréchal Franchet d’Esperey – 1955/57) dont la devise est : « Ils s’instruisent pour vaincre ».
Il enchaîne à l’issue de multiples postes parmi lesquels : l’école d’application des transmissions de Montargis (à deux reprises) ; en Algérie ensuite au 153ème bataillon des transmissions dans le secteur de Constantine ; à partir de 1962, il rejoint à Cahors le 58ème centre d’instruction des Transmissions installé à la caserne Bessières. C’est lors de ce séjour qu’il présente le drapeau du centre au président de la République de l’époque : un certain général DE GAULLE ; à partir de 1966, il intègre l’Ecole d’Etat-major à Paris puis, à l’issue, la 43ème division militaire à Limoges. Il reçoit l’ordre national du mérite en 1973. Il est ensuite affecté au Commandement du réseau d’infrastructures de l’armée de Terre plus connu sous l’acronyme de RITTER au camp de la Courtines en Creuse où son action déterminante est particulièrement soulignée. Promu lieutenant-colonel et chevalier de la légion d’honneur en 1979, il termine sa carrière au groupe d’exploitation des transmissions de Bordeaux avec le grade de colonel. Il servira encore plusieurs années en tant que réserviste de l’armée à la délégation militaire départementale de Cahors.
Il prend également de nombreuses responsabilités dans le milieu associatif et en tant qu’élu comme adjoint au maire de Castelnau-Montratier. Passionné de rugby, il développe les qualités associées à ce sport : engagement, générosité, cohésion et défense des valeurs civiques.
Le colonel Jean Guerre était un homme d’honneur et un exemple pour tous.